Conakry, 23 avril 2025 – La 17e édition des 72Heures du Livre a officiellement été lancée ce mercredi au Palais du Peuple, en présence d’éminentes figures du monde littéraire et culturel. À cette occasion, le Centre de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CELPAC) a procédé à la remise du Prix littéraire des lycéens de Guinée, une initiative qui célèbre l’engagement des jeunes pour la lecture et la promotion des auteurs nationaux.
Dans son intervention, le directeur général du CELPAC, Bernard Pévé Beavogui, n’a pas caché sa satisfaction. « C’est une joie, en tant que Directeur général du CELPAC, de voir cette 17e édition se construire dans la constance et fêter le livre et la littérature guinéenne, » a-t-il déclaré, saluant la mobilisation des écrivains, éditeurs et imprimeurs venus de divers horizons pour célébrer cette grande fête du livre à Conakry.
Le Prix littéraire des lycéens de Guinée, lancé en 2024 par le CELPAC, connaît déjà un engouement notable. Pour cette édition, les élèves de 10 établissements scolaires ont lu cinq ouvrages durant six mois. À l’issue du vote organisé le 15 avril dernier, le prix a été attribué à Mabinty Soumah pour son œuvre Sens Interdit. Cependant, la faible marge entre la lauréate et le second finaliste a poussé le jury à accorder également une distinction à Betty Laye Camara pour son livre Âme sœur.
« Nous n’avions pas prévu de donner un deuxième prix, mais avec un écart d’une seule voix, et au vu des réalités et des défis liés à l’écriture, nous avons décidé d’honorer également le second finaliste, » a expliqué M. Beavogui.
Le directeur du CELPAC a également profité de la tribune pour dénoncer les idées reçues selon lesquelles « la littérature ne nourrit pas son homme » en Guinée. Dans cette dynamique de valorisation des écrivains, il a annoncé le lancement officiel du Grand Prix Littéraire du Président de la République, doté d’une enveloppe exceptionnelle de 500 millions de francs guinéens. « Lorsqu’un écrivain qui peine à vendre ses ouvrages reçoit 500 millions, c’est un signal fort qui montre que la Guinée veut désormais célébrer l’intelligence intellectuelle, » a-t-il souligné.
Enfin, M. Béavogui a lancé un appel vibrant aux jeunes élèves et étudiants : « Lisez, car la lecture forge la pensée, construit l’avenir et développe la nation. Nous devons créer les conditions favorables pour faire entrer les livres dans les écoles et insuffler le goût de la lecture dès le bas âge. »
Cette cérémonie marque une étape importante dans la promotion de la littérature guinéenne, avec l’ambition affirmée de faire de la jeunesse le fer de lance d’une renaissance culturelle par le livre.
Barry 3 pour Miroirguinee.com