Justice et Droits de l’Homme : Les propos du Préfet de Kankan sont inacceptables
En tant que Conseiller national au sein du CNT, je me dois de condamner fermement les récentes déclarations du Préfet de Kankan, M. Kandja Mara. En affirmant que « celui qui sera pris en train de porter atteinte au monument du Président de la Transition subira le même sort que l’autre », le Préfet démontre non seulement un profond mépris pour les droits humains, mais semble également révéler une connaissance troublante des circonstances dramatiques ayant conduit à la mort de notre regretté compatriote, le pédiatre Dr Dioubaté.
Ces propos, d’une gravité extrême, traduisent un manque de respect inacceptable pour la vie humaine ainsi que pour les valeurs fondamentales de justice et de dignité qui fondent notre République. Il est crucial de rappeler que les circonstances de la disparition tragique de Dr Dioubaté nécessitent une enquête approfondie. Il est inadmissible qu’un représentant de l’État évoque cette tragédie avec désinvolture et en vienne à proférer des menaces.
Appel aux autorités judiciaires :
J’interpelle avec gravité le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme ainsi que le Procureur près la Cour d’Appel de Kankan pour qu’ils prennent leurs responsabilités et engagent des poursuites judiciaires contre le Préfet Kandja Mara. Il est impératif de faire toute la lumière sur les événements ayant conduit à la mort de Dr Dioubaté et de rendre justice. Toute personne impliquée, de près ou de loin, doit répondre de ses actes devant la loi.
Appel au Président de la Transition :
Je m’adresse également à Son Excellence Monsieur le Président de la République. Je demande avec humilité et détermination que des mesures immédiates soient prises et que M. Kandja Mara soit relevé de ses fonctions de Préfet de Kankan. Ses propos constituent une insulte à la mémoire de Dr Dioubaté, un affront à sa famille, et une violation flagrante des valeurs de justice et d’humanité que nous devons incarner en tant que serviteurs de la nation.
La Guinée, en tant qu’État de droit, ne peut tolérer de tels comportements, qui piétinent les droits humains et alimentent l’impunité. L’affaire Dr Dioubaté doit nous rappeler l’importance de la justice et de la dignité humaine. Nous devons rendre hommage à sa mémoire et apporter un apaisement à sa famille.
Il est de notre devoir, en tant que représentants et citoyens responsables, de veiller à ce que de tels propos ne soient plus jamais tenus par ceux qui ont pour mission de protéger et de servir notre peuple. Agissons maintenant pour que la justice et la dignité humaine triomphent.
Honorable Mohamed Lamine Diallo,
Membre de la Commission Santé, Éducation, Affaires sociales et Culturelles du CNT.
Miroirguinée