Après plusieurs jours d’audition au Haut Commandement de la gendarmerie nationale, Aliou Bah, leader du parti MODEL, a été confronté aux enquêteurs près du tribunal de première instance de Kaloum. Sur place, le procureur a décidé de retenir les charges à son encontre, notamment l’offense au président de la République via des moyens informatiques et autres, avant d’ordonner son transfert à la maison centrale, selon un reporter de miroirguinee.com.
Maître Almamy Samory Traoré, avocat d’Aliou Bah, a rappelé les accusations portées contre son client.« Aliou Bah a passé plusieurs jours en garde à vue. Aujourd’hui, son dossier a été déféré au parquet de Kaloum, et le procureur a décidé de le placer sous mandat de dépôt en flagrant délit. Il est poursuivi pour des faits d’offense au chef de l’État par le biais du système informatique et d’autres infractions », a déclaré son avocat.
Maître Almamy Samory Traoré considère que cette détention est avant tout d’ordre politique, visant à étouffer les voix dissidentes. « Nous soulignons que les faits pour lesquels M. Aliou Bah est poursuivi relèvent, en réalité, de délits qui auraient été commis par voie de presse, et dans ce cas, c’est la loi sur la liberté de la presse qui devrait s’appliquer », a-t-il indiqué, avant de préciser que la prochaine audience sera l’occasion pour lui et son client de se défendre.
« Maintenant que le procureur a décidé de traiter le dossier en flagrant délit, nous prévoyons que l’audience ait lieu demain. Ce sera l’occasion pour nous de démontrer qu’il s’agit d’un procès purement politique », a-t-il ajouté.
Barry 3 pour miroirguinee.com