Abdoulaye Kourouma, président du Rassemblement pour le Renaissance et le Développement (RRD), a tenu à clarifier sa position sur les débats entourant les candidatures aux élections présidentielles. L’homme politique, qui a lui-même été candidat à une élection présidentielle, a insisté sur le rôle central de la Cour constitutionnelle dans la validation ou l’invalidation des candidatures, rejetant toute polémique superflue sur le sujet.
« Ce que je sais, c’est que l’institution habilitée à valider ou invalider la candidature d’un candidat à une élection, c’est la Cour constitutionnelle. Donc, moi, je n’ai pas de débat par rapport à la candidature de Paul ou de Pierre. La Cour constitutionnelle est mieux placée pour dire si la candidature de Monsieur Abdoulaye Kourouma est valide ou pas, tout comme elle est bien placée pour dire si la candidature de Doumbouya est valable ou pas », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à nos confrères de RefletGuinée
Un rappel historique : l’exemple de l’élection présidentielle passée
Pour illustrer son propos, Abdoulaye Kourouma a rappelé un épisode marquant de l’histoire électorale récente. « Pour la petite histoire, nous étions 13 candidats à l’élection présidentielle, mais la candidature du treizième candidat a été invalidée par la Cour constitutionnelle en la personne de Dr Édouard Zotomou Pogomou, l’actuel président de l’UDRP. Ce n’est pas Alpha Condé qui a invalidé sa candidature, ce n’est pas non plus le peuple qui a invalidé sa candidature, et ce n’est pas non plus le peuple qui lui a dit qu’il est candidat ou pas. Le débat se trouve au niveau des institutions habilitées à valider ou invalider la candidature. »
Cette référence historique vise à souligner que la décision finale revient toujours à la Cour constitutionnelle, et non aux individus ou à l’opinion publique. Abdoulaye Kourouma a insisté sur le fait que, dans un État de droit, les institutions doivent être respectées et que leurs décisions doivent être acceptées, sauf à engager des recours légaux.
Le respect des institutions et la voie de la légalité
Le président du RRD a également rappelé l’importance de respecter les décisions de la Cour constitutionnelle, quelle que soit leur nature. « À moins que tu sois dans la rébellion, lorsque la Cour constitutionnelle valide la candidature de quelqu’un, tu n’as pas d’autres recours si ce n’est pas la loi. Si tu n’es pas d’accord, tu attaques la décision », a-t-il affirmé. Cette déclaration met en avant la nécessité de privilégier les voies légales et institutionnelles pour contester une décision, plutôt que de recourir à des moyens extrajudiciaires ou à des discours de division.
Un appel au dialogue et à l’unité nationale
Enfin, Abdoulaye Kourouma a encouragé l’ouverture d’un dialogue sincère du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), l’organe dirigeant actuel de la Guinée. « Je suis d’accord que le CNRD, en général, accepte de dialoguer, de communiquer et de se mettre en commun accord pour le salut du peuple », a-t-il déclaré. Cette remarque témoigne de sa volonté de voir les différents acteurs politiques travailler ensemble pour le bien-être de la nation, dans un esprit de consensus et de coopération.
À travers cette intervention, Abdoulaye Kourouma a réaffirmé son attachement aux principes de l’État de droit et au respect des institutions, en particulier de la Cour constitutionnelle. Il a également appelé à un dialogue constructif entre les différentes forces politiques pour assurer la stabilité et le progrès de la Guinée. Son message, centré sur la légalité et l’unité nationale, rappelle l’importance de préserver les acquis démocratiques et de renforcer les institutions pour garantir des élections libres, transparentes et équitables.
Barry 3 pour miroirguinee.com