Une vaste opération de fouille menée à la Maison Centrale de Conakry a permis la saisie de plus d’une centaine de téléphones portables et de nombreuses armes blanches en possession des détenus. Cette intervention, réalisée sur instruction du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, révèle de potentielles complicités au sein du personnel pénitentiaire.
Des fouilles fructueuses et inquiétantes
La première opération, conduite le 19 février 2025, a permis aux autorités de récupérer 89 téléphones, 34 paires de ciseaux et 25 couteaux tranchants. Une seconde fouille, menée le 4 mars, a abouti à la saisie de 58 téléphones, 41 chargeurs, un marteau ainsi que 111 cuillères et fourchettes.
Face à ces découvertes, le lieutenant Moriba Sylla a exprimé son étonnement et ses préoccupations :
> « Les détenus ne peuvent pas quitter leur cellule pour aller acheter des téléphones. Il y a forcément des complicités au sein du personnel. »
Cette déclaration met en lumière une faille sécuritaire majeure au sein de l’établissement carcéral, où l’introduction de ces objets interdits semble être facilitée par des acteurs internes.
Des complicités internes pointées du doigt
Le régisseur de la Maison Centrale de Conakry n’a pas manqué de dénoncer l’existence de complicités internes, qui permettent aux détenus de se procurer ces objets prohibés. La présence de téléphones portables en milieu carcéral pose un sérieux problème de sécurité, facilitant les communications illégales et potentiellement la planification d’actes criminels.
En plus des téléphones, la découverte d’armes blanches constitue une menace directe à l’ordre et à la sécurité au sein de la prison. L’administration pénitentiaire assure qu’une enquête interne est en cours pour identifier les agents impliqués dans ces trafics.
Un renforcement des contrôles en perspective
Face à cette situation préoccupante, les autorités pénitentiaires pourraient durcir les mesures de contrôle et renforcer la surveillance des entrées et sorties au sein de la Maison Centrale. La lutte contre l’introduction d’objets interdits en prison reste un défi majeur pour l’administration pénitentiaire, qui devra redoubler d’efforts pour enrayer ces pratiques.
En attendant les résultats de l’enquête, les responsables de la prison annoncent déjà des mesures correctives, afin d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir.
Barry 3 pour miroirguinee.com