Le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD) a rendu public les résultats de l’évaluation des 158 partis politiques enregistrés en Guinée. À l’issue de cet exercice, 27 formations politiques ont été dissoutes, tandis que d’autres se retrouvent suspendues ou mises sous observation.
27 partis interdits d’activités politiques
Selon les conclusions du MATD, ces 27 partis ne remplissaient plus les critères de conformité exigés par la loi, ce qui entraîne leur interdiction définitive d’exercer des activités politiques en Guinée. Parmi les formations dissoutes figurent :
Alliance des Jeunes pour la Patrie (AJEP)
Alliance pour le Changement et le Progrès (APC)
Changement, Progrès, Unité pour la Guinée (CPUG)
Conférence des Femmes pour la République (CFR)
Convention Démocratique Panafricaine (CDP)
Démocrates Guinéens (DG)
Front Patriotique Guinéen (FPG)
Front Uni pour le Développement National (FUDN)
Génération de la Nouvelle Démocratie (GND)
Guinéens Unis pour la Paix, la Démocratie et le Développement (GUPDD)
La Guinée D’abord (LGA)
Mouvement National Populaire (MNP)
Mouvement Républicain (MR)
Parti Africain pour le Partage (PAP)
Parti de l’Unité de la Démocratie et du Développement de la Guinée (PUDDG)
Parti Démocratique National (PDN)
Parti National pour la Justice et la Démocratie (PNJD)
Parti Nouvelle Génération pour le Changement (PNGC)
Parti pour le Développement et de l’Unité (PDU)
Parti pour le Rassemblement et le Renforcement de la Démocratie en Guinée (PRDG)
Parti Progressiste de Guinée pour une Afrique Unie et Prospère (PPG-AUP)
Rassemblement des Démocrates de Guinée (RDG)
Union des Forces d’Avenir de Guinée (UFAG)
Union Nationale pour le Renouveau (UNR)
Union Populaire des Travailleurs (UPT)
Union pour le Changement de Guinée (UCG)
Union pour le Progrès National (UPN)
Une évaluation stricte des partis politiques
L’évaluation menée par la Direction Nationale des Affaires Politiques et de l’Administration Électorale visait à faire le tri parmi les partis politiques en activité et à s’assurer qu’ils respectaient les obligations légales et réglementaires. Pour certains, l’absence d’activités régulières, de sièges fonctionnels ou encore la non-tenue des congrès statutaires a été à l’origine de leur dissolution.
En plus de ces 27 formations dissoutes, d’autres partis ont été suspendus ou placés sous observation, leur donnant ainsi la possibilité de se mettre en conformité avant une éventuelle interdiction.
Une refonte du paysage politique guinéen
Cette opération s’inscrit dans une volonté de restructuration du paysage politique guinéen. En réduisant le nombre de formations politiques, le gouvernement entend favoriser une meilleure organisation de la scène politique et renforcer la crédibilité des acteurs engagés dans la vie publique.
Si cette décision marque un tournant dans la gestion des partis en Guinée, elle risque également de provoquer des réactions de la part des partis concernés, certains pouvant contester leur dissolution et réclamer une réintégration. Reste à savoir si cette restructuration entraînera une recomposition politique ou un renforcement des partis majeurs encore en lice.
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