Nzérékoré, Guinée – Un cueilleur de palmes a frôlé la mort vendredi après-midi à Lola après une chute dramatique. Alors qu’il récoltait des régimes de palmier pour l’extraction d’huile, sa ceinture de sécurité a cédé, précipitant sa chute sur sa propre lance aiguisée, qui s’est plantée dans son omoplate avant de ressortir au niveau du cou.
Un accident hors du commun
L’accident s’est produit en pleine journée alors que l’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, exerçait son métier périlleux. Après avoir coupé un régime, il a laissé tomber sa lance, qui s’est plantée verticalement dans le sol. Au moment de sa descente, sa ceinture s’est rompue, le projetant directement sur l’arme.
Malgré la gravité de sa blessure, la victime est restée consciente et s’est présentée à l’hôpital préfectoral de Lola avec la lance transperçant son corps. Il la tenait fermement des deux côtés, soutenu par un morceau de bois. L’image de cet homme embroché a suscité l’effroi parmi les témoins et attiré une foule curieuse.
Une prise en charge d’urgence
Alerté de la situation alors qu’il était en pleine intervention chirurgicale, le directeur de l’hôpital de Lola s’est immédiatement déplacé pour évaluer l’état du blessé. Face à la complexité du cas, l’établissement ne disposant pas des équipements nécessaires, une évacuation en urgence vers l’hôpital régional de Nzérékoré a été décidée.
« C’était un cas critique. Nous avons immédiatement mobilisé nos équipes pour assurer son transfert dans les meilleures conditions », a déclaré le directeur. Deux médecins ont accompagné la victime jusqu’à Nzérékoré, où elle a été opérée avec succès. À la surprise générale, l’homme a survécu à cette blessure qui aurait pu lui être fatale.
Un métier à haut risque
Cet accident illustre une fois de plus les dangers auxquels sont exposés les grimpeurs de palmiers en Guinée. Travaillant souvent dans des conditions précaires et sans équipements de sécurité adaptés, ces ouvriers risquent leur vie quotidiennement pour un revenu modeste. En moyenne, un régime de palme ne se vend qu’entre 2 500 et 3 000 francs guinéens, une somme dérisoire face aux risques encourus.
Bien que rares, ces incidents rappellent la nécessité d’une meilleure protection pour ces travailleurs. Des initiatives visant à améliorer la sécurité de ce métier pourraient permettre d’éviter de telles tragédies à l’avenir.
Heureusement, pour cette fois, la fatalité a été évitée de justesse.
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