Le gouvernement burkinabè accentue la pression contre toute forme de propagande en faveur du terrorisme sur son territoire, notamment à travers les réseaux sociaux. Dans un communiqué rendu public, le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a mis en garde contre la diffusion de contenus faisant l’apologie des groupes armés jihadistes.
Le ministre dit constater « la diffusion sur les réseaux sociaux de contenus malveillants sous forme d’écrits, de photos ou de vidéos » qui, selon lui, glorifient les actions des groupes terroristes et véhiculent de fausses informations, contribuant ainsi à semer la confusion et la peur au sein de la population.
Cette mise en garde intervient quelques jours après une mesure controversée du régime militaire, qui a conduit à l’arrestation de plusieurs journalistes soupçonnés de publier des contenus jugés nuisibles à la lutte contre le terrorisme. Ces journalistes auraient été envoyés en mission sur le front pour, selon les autorités, mieux comprendre les réalités du terrain.
Dans ce nouveau tournant sécuritaire, les autorités appellent les citoyens à la vigilance et les invitent à ne pas « commenter ou partager » des publications susceptibles de tomber sous le coup du Code pénal burkinabè, notamment en ce qui concerne l’apologie du terrorisme. Le communiqué rappelle que les auteurs de telles publications s’exposent à de lourdes sanctions judiciaires.
Depuis plusieurs mois, le Burkina Faso, dirigé par un régime militaire issu d’un coup d’État en 2022, fait face à une recrudescence des attaques jihadistes, notamment dans le nord et l’est du pays. Face à cette menace persistante, les autorités semblent décidées à employer tous les moyens pour neutraliser la propagande terroriste, quitte à restreindre davantage les libertés de la presse et d’expression.
Barry 3 pour miroirguinee.com