Boké, Guinée – La peur gagne les habitants du quartier Yomboya, dans la commune urbaine de Boké, après un acte d’enlèvement perpétré en pleine journée. Fatoumata Baillo Kouyaté, élève en 7e année à l’école Sarafin, a été kidnappée avec deux autres jeunes filles par des individus encagoulés à bord d’un véhicule non immatriculé.
Selon les témoignages recueillis auprès de sa famille, la jeune fille rentrait de l’école lorsqu’elle a été interceptée par les ravisseurs au niveau du secteur Boston, un quartier périphérique de Yomboya. « Ils sont arrivés soudainement, l’ont attrapée de force et ont disparu sans laisser de trace », confie un proche de la famille, encore sous le choc.
La victime, retrouvée plus tard, raconte avoir été ligotée et soumise à des traitements dégradants pendant plusieurs heures. Par un acte qu’elle qualifie de « miraculeux », Fatoumata a réussi à échapper à ses ravisseurs et à retrouver le chemin de la maison. Malheureusement, les deux autres filles enlevées en même temps qu’elle sont toujours portées disparues.
Les services de sécurité, alertés par les témoignages, ont immédiatement ouvert une enquête pour retrouver les auteurs de cet acte odieux. Par ailleurs, des appels à la vigilance se multiplient sur les réseaux sociaux, exhortant les citoyens à redoubler de prudence face à la recrudescence des enlèvements dans la préfecture de Boké.
Cette affaire relance le débat sur l’insécurité grandissante dans certaines zones urbaines du pays et soulève des interrogations sur les mesures de protection des enfants, en particulier les jeunes filles, souvent cibles de ces crimes.
Miroir Guinée