Joal, Sénégal – Le 11 mai dernier, un drame conjugal d’une violence inouïe a secoué le quartier populaire de Santhie 2, dans la commune de Joal. Serigne Fallou Diop, un maçon âgé d’une trentaine d’années, a froidement étranglé son épouse, Fatou Guèye, durant son sommeil, avant de passer la nuit à ses côtés, feignant une mort naturelle.
Selon les informations rapportées par L’Observateur, tout a commencé en début de soirée, lorsque Fallou Diop rentre chez lui après une journée de travail. Il constate l’absence de sa femme, dont le téléphone, resté à la maison, ne répond pas à ses appels. Déjà rongé par des soupçons d’infidélité et animé d’une haine tenace envers son épouse, ce détail suffit à nourrir davantage sa colère.
Fatou Guèye finit par rentrer et partage le dîner en famille, avec leur fils âgé de 4 ans. Vers 22 heures, alors que son mari sort brièvement, elle monte sur la terrasse pour discuter avec sa sœur de ses soucis de couple. Une conversation banale, mais que Fallou interprète comme une trahison à son retour, pensant qu’elle est en ligne avec un amant. Une dispute éclate.
Rien ne laisse alors présager l’horreur à venir. Fatou se couche, ignorante du sort tragique qui l’attend. Une heure plus tard, son mari passe à l’acte : il l’étrangle froidement dans son sommeil. Le maçon passe ensuite la nuit allongé près du corps, espérant donner l’illusion d’une mort naturelle.
Mais le comportement suspect de Fallou au petit matin alerte les voisins, qui contactent rapidement la Brigade de recherches de la gendarmerie de Saly Portudal. Interpellé, il finit par passer aux aveux. Il justifie son geste par des soupçons d’infidélité, évoquant des absences répétées et des appels téléphoniques suspects. L’autopsie, pratiquée dans la journée du lundi, a confirmé une mort par strangulation.
Après cinq années de vie commune, Serigne Fallou Diop a commis l’irréparable, plongeant le quartier de Santhie 2 dans l’émoi et l’indignation. Il sera présenté au parquet de Mbour pour répondre du chef d’accusation d’assassinat.
Ce nouveau drame met une fois de plus en lumière les ravages des violences conjugales et la nécessité d’un sursaut collectif pour mieux protéger les femmes dans les foyers.
Miroir Guinée