À quelques mois d’échéances électorales cruciales pour la transition guinéenne, l’Union sacrée des forces vives de Guinée (US-FVG) tire la sonnette d’alarme. Son coordinateur, Dr Ibrahima Sory Diallo, s’est montré préoccupé par l’absence de dialogue inclusif et la lenteur du processus pré-électoral, qu’il juge opaque et mal engagé.
Dans une déclaration ferme, Dr Diallo a regretté le silence de la Primature, qu’il accuse de mener les opérations sans concertation avec les acteurs politiques. « Toutes les élections devaient être organisées en 2025. Cependant, à ce jour, nous n’avons même pas de chronogramme. Le seul dont nous disposons est celui du référendum. Malheureusement, l’administration dirigée par la Primature ne nous communique aucune information. Elle agit sans nous associer », a-t-il dénoncé.
Selon lui, le dialogue politique avait pourtant enregistré des avancées notables, avec 35 résolutions validées grâce à l’implication des facilitatrices nationales. Il appelle à la reprise urgente des concertations. « Il est urgent d’interpeller la Primature pour relancer les facilitatrices, qui étaient pourtant disponibles. »
Recensement contesté
Le processus de recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC), actuellement en cours sur l’ensemble du territoire, est également pointé du doigt par le coordinateur de l’US-FVG. Dr Diallo estime que cette opération souffre de graves lacunes, notamment l’absence d’implication des partis politiques à la base. « Cette campagne rencontre des difficultés. Si les politiques à la base étaient impliqués, ils mobiliseraient eux-mêmes leurs militants pour aller se faire recenser », a-t-il souligné.
Un appel au CNRD
Face à ce qu’il qualifie de dérives dans la conduite du processus électoral, l’Union sacrée des forces vives invite les autorités de la transition, notamment le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), à recadrer la démarche en cours.
« Il est indispensable d’associer la classe politique à toutes les étapes du processus. C’est la seule manière de garantir une transition inclusive, crédible et apaisée », conclut Dr Ibrahima Sory Diallo.
Alors que les Guinéens attendent toujours un calendrier clair pour les élections, le climat politique reste tendu et les appels au dialogue se multiplient.
Barry 3 pour miroirguinee.com