Conakry, le 30 mai 2025 – Plusieurs citoyens guinéens, candidats au pèlerinage sur les lieux saints de l’islam, ont été victimes d’une escroquerie de grande envergure. L’affaire, qui a provoqué une vive indignation dans l’opinion publique, a été examinée en Conseil des ministres ce mercredi 29 mai, sous la présidence du général Mamadi Doumbouya au Palais Mohamed V.
D’après les premières informations, de nombreux fidèles musulmans, après avoir versé d’importantes sommes d’argent dans l’espoir d’accomplir le cinquième pilier de l’islam, se sont retrouvés dans l’impossibilité de voyager. Ces personnes accusent certains intermédiaires ou structures d’avoir détourné les fonds destinés à l’organisation de leur pèlerinage.
Face à cette situation, le président de la Transition a haussé le ton. Il a fermement condamné ces actes qu’il qualifie de « trahison inacceptable » envers des citoyens en quête de spiritualité. Le chef de l’État a instruit l’ouverture sans délai d’une enquête approfondie afin d’identifier les auteurs et les complices de cette escroquerie.
« Les responsables de cette honte nationale, qu’ils soient directs ou indirects, subiront toute la rigueur de la loi », a martelé le général Doumbouya. Il a exigé que les résultats de l’enquête lui soient remis au plus tard lundi prochain, pour permettre à la justice de faire son travail dans les plus brefs délais.
L’affaire soulève de nombreuses interrogations sur la gestion du processus d’organisation du Hajj en Guinée. Des voix s’élèvent déjà pour réclamer une réforme complète du système et une plus grande transparence dans la sélection des agences habilitées à organiser le voyage.
En attendant les résultats de l’enquête, les victimes et leurs familles espèrent que justice sera rendue et que des mesures concrètes seront prises pour éviter que de tels abus ne se reproduisent à l’avenir.
Barry 3 pour Miroir Guinée