Conakry, 22 juin 2025 – Les réactions se multiplient après l’enlèvement et la séquestration de l’ancien Bâtonnier de Guinée, Maître Mohamed Traoré. Ce dimanche, la Conférence des Barreaux de l’espace UEMOA a exprimé sa « profonde indignation » face à cet acte qu’elle qualifie d’odieux et d’intolérable.
Dans une déclaration rendue publique, l’organisation qui regroupe les ordres d’avocats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine a fermement condamné cet enlèvement survenu dans la nuit du 20 au 21 juin 2025. Elle a déploré les circonstances brutales dans lesquelles Maître Traoré a été enlevé – par un groupe d’hommes armés et motorisés, sur fond d’effraction et de violence.
Une atteinte grave aux droits humains
La Conférence souligne que cet acte constitue une atteinte grave à l’intégrité physique et morale d’un avocat, mais aussi à la liberté et à l’indépendance de la profession. Elle rappelle que le rôle de l’avocat est fondamental dans tout État de droit, et que sa sécurité ne saurait être compromise sans porter atteinte à la justice elle-même.
> « Quand les avocats sont attaqués, c’est la justice qui est en danger », alerte la Conférence dans sa déclaration.
Un appel à la justice et à la vérité
Tout en exprimant sa solidarité avec le Barreau de Guinée, les avocats guinéens et la famille de Maître Traoré, la Conférence des Barreaux de l’UEMOA exige que les auteurs et complices de cet enlèvement soient identifiés et poursuivis selon la loi. Elle appelle les autorités guinéennes à faire toute la lumière sur cette affaire.
Le président de la Conférence, Maître Oumarou Sanda Kadri, par ailleurs Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Niger, a salué la mobilisation des avocats de Guinée et du monde pour exiger justice et vérité.
La Conférence a réaffirmé sa détermination à soutenir toutes les initiatives visant à protéger les avocats dans l’exercice de leurs fonctions, et à défendre la primauté du droit dans l’espace communautaire.
Miroir Guinée