Abidjan, 25 juin 2025 — Alors que le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a annoncé une prolongation de cinq jours du recensement biométrique des Guinéens de la diaspora, une vive polémique secoue la communauté guinéenne en Côte d’Ivoire.
Au cœur de la controverse : l’ancien Premier ministre et leader de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), aurait été empêché de se faire enrôler alors qu’il s’était rendu dans un centre d’enrôlement à Abidjan. L’information, rapportée par plusieurs sources sur place, suscite l’indignation de ses partisans et relance les critiques sur la transparence du processus électoral.
Pourtant, dans un communiqué officiel signé par le ministre Ibrahima Kalil Condé, le gouvernement a réaffirmé sa volonté d’inclure le plus grand nombre de Guinéens de l’étranger dans cette opération d’enrôlement. La prolongation jusqu’au 25 juin est présentée comme une mesure d’assouplissement, visant à faciliter la participation de tous les ressortissants guinéens établis hors du pays.
Mais l’incident survenu à Abidjan vient ternir cette volonté affichée d’inclusivité. Aucun commentaire officiel n’a encore été émis par les autorités ivoiriennes ou par les responsables du centre d’enrôlement concerné. De son côté, l’UFDG dénonce une « tentative de marginalisation politique » et exige des explications claires.
Ce nouveau rebondissement intervient dans un contexte où la question de la participation de la diaspora au processus électoral reste un enjeu majeur pour les prochaines échéances nationales. Plusieurs observateurs appellent à la transparence et à la neutralité dans la gestion du fichier électoral, notamment pour garantir la crédibilité des scrutins à venir.
Miroir Guinée