Conakry, 2 juillet 2025 – Aminata Sylla, vendeuse d’attieké bien connue derrière la cour du siège du parti PADES, est aujourd’hui au centre d’une vive polémique née d’une accusation de sorcellerie. Un fait divers qui, en l’espace de deux semaines, a profondément bouleversé sa vie.
Tout est parti d’une consultation chez un marabout, à laquelle Aminata s’est rendue en compagnie de sa mère malade, dans l’espoir de bénéficier de soins traditionnels. Sur place, selon plusieurs témoins, le marabout – décrit comme familier des dénonciations infondées – aurait publiquement désigné Aminata Sylla comme étant la responsable de la maladie de sa propre mère. Une accusation grave, lancée sans preuve, qui a eu des répercussions immédiates dans son entourage.
Pourtant, selon ses proches, Aminata Sylla aurait versé la somme de 2 500 000 francs guinéens au marabout pour couvrir les frais liés au traitement de sa mère. « Pourquoi aurait-elle payé autant si elle était vraiment coupable de ce qu’on lui reproche ? », s’interroge un voisin, outré par les accusations portées contre elle.
Depuis cette affaire, Aminata vit dans l’isolement. Elle ne parvient plus à exercer son activité commerciale, par crainte du regard des autres. Plusieurs sources évoquent également des actes d’intimidation de la part du marabout, qui se targuait de disposer de protections au plus haut niveau, notamment au sein de la présidence de la transition.
L’affaire suscite de vives réactions au sein de la société civile, certains dénonçant une atteinte grave à la dignité humaine fondée sur des croyances non vérifiées. Plusieurs voix appellent à l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur ces accusations et protéger les victimes de stigmatisation sociale liée à la sorcellerie.
En attendant, Aminata Sylla demeure recluse, marquée par une affaire qui aura durablement affecté sa vie personnelle et professionnelle.
Miroir Guinée