Conakry, le 22 mai 2025 — La Chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a rendu son verdict ce jeudi dans l’affaire impliquant Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale. À l’issue de cette audience très attendue, l’homme politique a vu sa peine notablement réduite par rapport à celle prononcée en première instance.
Reconnu coupable de détournement de deniers publics et d’actes assimilables à de la corruption, Amadou Damaro Camara a été condamné à 3 ans et 6 mois d’emprisonnement. Il devra également s’acquitter d’une amende de 5 millions de francs guinéens. Par ailleurs, la cour l’a condamné à verser 1 milliard de francs guinéens à l’État guinéen, qui s’est constitué partie civile, en guise de dommages et intérêts.
Le jugement rendu en appel marque une évolution importante du dossier, notamment pour les coaccusés. Sun Jun Cheng a été relaxé des accusations de corruption, contrairement au jugement de première instance rendu le 2 décembre dernier.
En revanche, Michel Kamano, ancien questeur de l’Assemblée nationale, reste dans le collimateur de la justice. Jugé par défaut, il a été condamné à 5 ans de prison, avec la saisie de ses biens, et fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt.
Cette décision de la Chambre des appels intervient dans un contexte de lutte renforcée contre l’impunité et les crimes économiques en Guinée. Le dossier Damaro Camara, figure emblématique de l’ancienne majorité parlementaire, en est un symbole fort.
Barry 3, Miroir Guinée