L’ancien président guinéen Alpha Condé est de nouveau sorti de sa réserve ce dimanche, via un message diffusé sur sa page Facebook officielle. Dans un ton ferme et empreint de défiance, il s’en prend ouvertement aux autorités de la transition, accusant le Conseil National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) de manœuvres visant à fragiliser son camp politique.
« Le CNRD cherche à exploiter nos divergences pour nous affaiblir », affirme-t-il, accusant les dirigeants actuels de semer la discorde au sein de son parti à travers des « stratégies sournoises », allant de la désinformation à l’infiltration par des « agents provocateurs ». Alpha Condé met également en garde contre les rumeurs et les fausses informations qui, selon lui, visent à perturber la cohésion de ses soutiens.
Dans ce message au ton offensif, l’ex-chef de l’État exhorte ses militants à la vigilance, à la discipline et à l’unité, qu’il qualifie d’« arme la plus puissante ». Il invite ses partisans à se mobiliser sur le terrain, à renforcer les structures locales du parti et à ne pas se laisser distraire par les divisions internes. « Ne tombons pas dans leurs pièges », lance-t-il.
L’ancien président appelle aussi à la prudence face à la prolifération des fausses nouvelles sur les réseaux sociaux : « Vérifions systématiquement les informations avant de les partager, démasquons les infiltrations et protégeons nos réseaux », insiste-t-il.
Alpha Condé conclut son message par une promesse à peine voilée d’un retour prochain sur la scène politique nationale : « Soyez certain que nous allons reprendre notre pouvoir très bientôt. »
Ce discours intervient dans un contexte politique tendu, marqué par les incertitudes autour de la durée de la transition et les divergences persistantes entre les autorités actuelles et les anciens dignitaires du régime déchu. Alors que le débat sur le retour à l’ordre constitutionnel reste vif, cette sortie médiatique de l’ancien président pourrait bien raviver les tensions et relancer les débats sur son avenir politique.
Reste à savoir si ce nouvel appel à la mobilisation trouvera un écho dans un paysage politique guinéen en pleine recomposition.
Miroir Guinée