Conakry, 20 avril 2025 – La pluie dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 avril a révélé une fois de plus un visage peu reluisant de la capitale guinéenne. À travers plusieurs quartiers de Conakry, des scènes alarmantes ont émergé au petit matin : des rues jonchées d’ordures diverses, mêlant sacs plastiques, habits abandonnés, morceaux de bois, chaussures usées et autres déchets urbains.
Cette pollution visuelle et sanitaire interroge. Où étaient donc toutes ces ordures avant la pluie ? Visiblement dispersées dans des coins reculés, elles ont été ramenées sur la voie publique par le ruissellement, offrant un triste spectacle aux habitants. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il devient de plus en plus préoccupant.
À Dar-es-Salam, les piétons et conducteurs de motos redoublent d’attention pour éviter de se blesser ou de se faire éclabousser par cette boue mêlée de déchets. « On marche avec prudence, car on ne sait pas sur quoi on peut tomber », confie un habitant du quartier.
Au-delà de l’inconfort, cette situation met en évidence un problème plus profond : la difficulté persistante de rendre la ville propre. Malgré les multiples campagnes de sensibilisation, l’incivisme et le manque d’un système efficace de gestion des déchets continuent de compromettre l’image de la capitale.
Cette pluie, bien qu’habituelle en cette période de l’année, agit comme un révélateur des failles en matière d’hygiène publique. Elle rappelle aussi l’urgence pour les autorités locales et les citoyens de repenser ensemble la manière dont la ville est entretenue. Car une capitale propre commence par une prise de conscience collective.
Barry 3 pour miroirguinee.com