La Chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a rendu, ce mardi, son verdict dans le dossier Ibrahima Chérif Bah. L’ancien gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée a été reconnu coupable de plusieurs infractions graves portant sur un montant de 10,5 millions de dollars américains.
Les chefs d’accusation retenus contre lui incluent le détournement de deniers publics, la corruption, l’enrichissement illicite, le blanchiment de capitaux, l’abus de confiance, le vol et la complicité. Pour ces faits, la Cour a condamné Ibrahima Chérif Bah à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme et au paiement d’une amende de cinq (5) milliards de francs guinéens.
En plus de cette peine, l’ex-gouverneur devra restituer à l’État guinéen le montant détourné, soit 10,5 millions de dollars américains. La Cour a également ordonné le paiement de cinq (5) milliards de francs guinéens à titre de dommages et intérêts en faveur de l’État.
Les sanctions ne s’arrêtent pas là. La CRIEF a ordonné la confiscation de tous les biens appartenant à Ibrahima Chérif Bah. En raison de son absence lors de l’audience, un mandat d’arrêt a été décerné à son encontre.
Lors de l’audience du 10 mars 2025, le procureur avait requis une peine de dix (10) ans de prison ferme contre le prévenu, tandis que l’agent judiciaire de l’État avait réclamé le remboursement intégral des fonds détournés, ainsi qu’un montant de cent (100) milliards de francs guinéens à titre de dommages et intérêts, en plus de la confiscation de ses biens.
Ce jugement marque une nouvelle étape dans la lutte contre la corruption et l’impunité en Guinée, menée par la CRIEF depuis sa mise en place.