Le climat reste tendu au sein de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), alors que le différend opposant la direction actuelle du parti à des membres contestataires persiste. Ces derniers, estimant avoir été écartés illégalement des instances du parti, poursuivent leur recours devant les juridictions nationales. La Cour suprême est attendue le 17 juillet prochain pour statuer sur la requête introduite par la direction du parti en vue de la tenue de son congrès électif.
Lors de l’assemblée générale tenue samedi 12 juillet au siège de l’UFDG à Conakry, le vice-président du parti, Dr Fodé Oussou Fofana, a affiché une grande confiance quant à l’issue de cette procédure. Devant une foule de militants, de cadres et de sympathisants mobilisés, il a affirmé que les documents transmis à la plus haute juridiction du pays sont suffisamment solides pour permettre la tenue du congrès dans les plus brefs délais.
« La Cour Suprême, j’espère et je suis profondément convaincu […] que notre requête est claire, limpide, nos arguments sont solides. […] J’espère qu’elle va nous autoriser à organiser notre congrès », a-t-il déclaré.
Revenant sur l’origine du contentieux, l’ancien député a pointé la responsabilité du ministère de l’Administration du Territoire. Selon lui, un simple dialogue aurait suffi à éviter l’impasse actuelle.
« Le ministre n’avait qu’à nous écouter au lieu de prendre un acte pour suspendre le congrès. […] Si quelqu’un parle au nom de l’UFDG sans mandat, il parle en son nom propre. Notre interlocuteur reste Cellou Dalein Diallo ou, à défaut, ses vice-présidents », a-t-il martelé.
Dr Oussou Fofana a par ailleurs mis en avant le soutien des différentes structures du parti à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, estimant que cela renforce la légitimité de la direction actuelle, notamment celle du président Cellou Dalein Diallo.
« Toutes les fédérations, ici comme à l’international, ont exprimé leur confiance en Cellou », a-t-il assuré.
La direction du parti espère que la décision de la Cour suprême permettra de débloquer la situation et de relancer le processus électif dans un climat apaisé. En attendant, les divisions internes persistent, laissant présager un congrès sous tension.
Barry, pour Miroir Guinée