Malgré le recrutement massif d’enseignants dans le pays, la direction préfectorale de l’éducation de Koundara peine à atteindre le nombre complet d’enseignants nécessaires dans la préfecture. Ce concours, dont une bonne partie des candidats réclament leurs engagements comme leurs collègues, n’a permis de combler que la moitié du besoin, a constaté ce 18 décembre 2024, le reporter de votre quotidien électronique miroirguinee.com qui est sur place.
Mamadou Bhoye Barry, directeur préfectoral de l’éducation de Koundara, revient sur l’organisation de sa direction.
« La direction préfectorale de l’éducation de Koundara est une structure déconcentrée de l’éducation qui est pratiquement pourvue pour les différents postes. Nous avons 19 agents répartis entre les 4 sections pédagogiques, qui ont chacune un chargé d’inspection, trois chargés de la formation continue, un chargé du sport scolaire, un chef de section des ressources, un chargé de la comptabilité et du matériel des écoles, et un chargé des ressources humaines. À la section planification et développement de l’éducation, nous avons deux agents (le chef de section et le chargé de l’outil informatique), deux chargés des examens, un secrétariat et moi-même, DPE, qui chapeaute l’ensemble.
À la section non formelle Alphabétisation, nous avons trois agents : un chef de section qui partira à la retraite cette année, un chargé de la promotion des langues et un chargé de l’alphabétisation. Ce sont donc ces 19 cadres qui font fonctionner le service », a-t-il détaillé avant de poursuivre.
« La direction préfectorale de l’éducation de Koundara repose sur 7 DSEE et nous avons 15 établissements secondaires, dont 2 lycées publics. C’est sur ces structures que le fonctionnement est basé», a-t-il expliqué avant d’exposer les défis auxquels fait face l’éducation à Koundara.
« À Koundara, on peut dire qu’il n’y a pas eu de perturbations, les cours ont fonctionné jusqu’ici. Mais certaines écoles manquent de professeurs, et d’autres d’enseignants. Ce que nous avons fait, c’est de programmer, là où les enseignants sont présents, des cours modulaires pour que les élèves ne soient pas en chômage scolaire. Et dès qu’on obtiendra des professeurs pour les disciplines manquantes, ils occuperont les élèves et compléteront leur emploi du temps pour finir dans les délais. Au secondaire, nous avons besoin de 20 enseignants, et à l’élémentaire, nous avons besoin de 267 enseignants, car il y a eu un engagement de 115 enseignants répartis entre le primaire et le secondaire. Mais ces enseignants sont insuffisants par rapport aux besoins, car l’année dernière, il y avait près de 323 contractuels communautaires. À l’issue de l’évaluation, 115 ont été retenus et engagés dans la fonction publique, mais eux aussi ne parviennent pas à être payés intégralement. Parmi eux, près de 46 sur les 115 n’ont pas encore perçu leur premier salaire, tandis que d’autres ont reçu deux mois de salaire », a indiqué le DPE de Koundara.
Poursuivant, notre interlocuteur propose une solution : « D’abord, pour ce qui est des enseignants engagés, nous avons transmis la liste générale des 115 en précisant ceux qui sont payés et ceux qui ne le sont pas. Nous avons communiqué leurs comptes bancaires et numéros matricules afin que le budget puisse prendre en charge leurs paiements. En dehors de cela, nous utilisons des contractuels locaux, appelés les contractuels communautaires.
C’est la communauté qui discute avec l’intéressé, qui s’engage à donner les cours et se voit rémunéré mensuellement par la communauté. C’est sur cette base que nous sommes en train de meubler les postes vacants. Au secondaire, c’est la même chose. Nous utilisons des contractuels externes avec lesquels nous discutons, et la communauté prend en charge le paiement mensuel. Pour le moment, ceux qui ont été engagés ont vu le coordinateur de leur structure, quand ils étaient contractuels communautaires, appeler à Conakry pour qu’ils partent régulariser leur problème de salaire. Mais nous estimons que l’administration aurait pu le faire. Ils n’avaient pas besoin de faire le déplacement.
Aujourd’hui, il y a une perturbation : certains sont partis à Conakry, d’autres sont restés. On attend la paye du mois de décembre pour savoir si tout est régularisé ou s’il reste encore des cas non régularisés. Il n’y a pas de problème de dossier. Tout ce qui reste, c’est le problème de régularisation et de paiement des salaires, car ces personnes ont présenté des dossiers et ont été enrôlées à la biométrie. Il n’y a donc aucune raison pour qu’ils n’aient pas une situation administrative correcte. »Par ailleurs, sur la question de savoir pourquoi tous les contractuels communautaires de la préfecture de Koundara n’ont pas été retenus dans la fonction publique, le DPE apporte des précisions : « Ce n’est pas par négligence, mais comme c’est un concours, il y a des gens qui méritaient et ont obtenu des notes de 12, 13.
Mais comme ce concours est national, chaque préfecture avait un quota, et celui de Koundara était de 115. C’est ce quota qui a été attribué. Nous ne pouvons qu’accepter ce que nous avons obtenu. Ceux qui ne sont pas retenus, nous les encourageons et continuons à les utiliser, même si l’État ne les a pas encore engagés, car nous en avons besoin. Ce que nous demandons, c’est de les motiver et de leur faire accomplir le travail que nous attendons d’eux, afin qu’ils ne se démotivent pas. Éventuellement, s’il y a d’autres recrutements, ils pourront en bénéficier. Dans cet espoir, ils n’ont qu’à continuer leur volontariat.
Enfin, j’invite les autorités à recruter davantage, car bien que le premier recrutement ait eu lieu, le nombre d’enseignants reste insuffisant et certains partiront à la retraite, sans compter les décès qui interviennent de temps en temps », a déclaré M. Barry, DPE de
Koundara.Depuis Koundara, Mangoya Camara pour miroirguinee.com