Ce vendredi 29 novembre 2024, plusieurs journalistes ont été empêchés, sur instruction du DCE de Ratoma, de réaliser un constat sur la situation critique des trois établissements regroupés à l’école primaire de Daresalam, rapporte votre quotidien électronique miroirguinee.com.
Malgré leur mission d’informer, les reporters ont été sommés de rencontrer le DCE avant toute démarche sur le terrain. Après ce refus, l’équipe s’est rendue au Groupe scolaire Mamadou Tamadou, situé à Hamdallaye 2, pour constater l’état des lieux.
Sur place, le constat est accablant : l’accès à l’école est difficile, la route est enclavée, et les locaux scolaires, autrefois des lieux d’apprentissage, sont aujourd’hui laissés à l’abandon. Le bâtiment est devenu un repaire de délinquants, avec des salles de classe transformées en toilettes publiques. La situation a conduit à une surpopulation de l’école primaire de Dar-salam2, rendant la gestion des élèves particulièrement compliquée.
Touré Moussa, un habitant de Hamdallaye 2 depuis plus de 30 ans, raconte les difficultés que rencontrent l’école primaire et collège de Tamadou.
«L’école Mamadou Tamadou a été rachetée par l’État pour notre quartier, mais depuis son rachat par l’ancien président Alpha Condé, elle n’a jamais été reconstruite à plus forte raison rénovée. Plusieurs ministres sont passés sans résoudre ce problème. Le DCE Kourouma, avant son décès, s’était battu pour la réhabilitation, mais rien n’a changé. Des délinquants occupaient même ce lieu avant la prise de responsabilité des jeunes du quartier pour sécuriser l’endroit.»
Touré Moussa explique également les dangers auxquels les enfants du quartier sont exposés :
«Les enfants doivent se rendre à l’école de Dar-salam2, ce qui implique de traverser l’autoroute le prince, où chaque semaine, on déplore des accidents. En tant que parent, je suis souvent obligé d’accompagner mes enfants jusqu’à 9h, ce qui perturbe mes activités quotidiennes. À Daresalam, les enfants sont assis 4 à 5 par banc.»
A t-il expliqué avec un appel au président de la transition en ces termes :
«Nous demandons au président Mamadi Doumbouya de nous aider à avoir des infrastructures comme une maison de la jeunesse et des écoles dignes pour éloigner les jeunes des dangers de la rue.» conclut-il.
Après plusieurs tentatives de reportage sur ces écoles regroupées à Daresalam, les journalistes ont été interrompus par un appel du DCE, interdisant toute prise d’images ou interviews sans une rencontre préalable avec lui. Une fois dans son bureau, les journalistes ont exposé les réalités alarmantes de l’école Tamadou, principale cause de la surpopulation de l’école primaire de Dar-salam2 qui peine à être rénovée.
En réponse, le DCE a affirmé, sans vouloir s’exprimer devant nos micros, que des efforts sont en cours pour résoudre les problèmes des trois établissements.
Barry 3 pour miroirguinee.com
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