La Guinée est une nouvelle fois endeuillée par des actes de violence inqualifiables. En l’espace de quelques jours, deux féminicides ont été signalés, l’un à Kankan et l’autre à Kaloum. Des drames qui rappellent cruellement l’urgence de lutter contre les violences basées sur le genre et de garantir justice aux victimes.
À Kankan, une femme a été retrouvée assassinée dans des circonstances encore floues, tandis qu’à Kaloum, une autre a succombé aux sévices de son agresseur. Ces crimes ne sont pas isolés. Ils s’inscrivent dans une triste réalité que dénoncent depuis des années les organisations de défense des droits des femmes. Pourtant, malgré les efforts, la violence continue de faucher des vies.
Le cas de l’artiste Djeli Kaba Bintou Kouyaté, qui a récemment fait la une des réseaux sociaux après avoir dénoncé les abus dont elle a été victime, illustre une fois de plus l’ampleur du problème. Son témoignage a suscité une vague d’indignation, mais aussi une prise de conscience sur la nécessité de briser le silence.
Face à cette situation, le Ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables réaffirme son engagement à lutter contre ces violences et à soutenir les victimes. « Nous appelons toutes les personnes concernées à parler et à signaler ces actes. La lutte contre les violences basées sur le genre est l’affaire de tous », a déclaré une source du ministère.
Au-delà des déclarations, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer des actions concrètes : un renforcement des lois, une meilleure prise en charge des victimes et une sensibilisation accrue. Car si l’indignation est une première étape, seule une mobilisation collective permettra de mettre fin à cette spirale infernale.
En attendant, des familles pleurent leurs filles, leurs sœurs, leurs mères. Des femmes vivent dans la peur. Et la société, elle, doit choisir : continuer à détourner le regard ou agir pour que plus jamais ces tragédies ne se répètent.
Miroir Guinée