Le gouvernement du Premier ministre Amadou Oury Bah s’apprête à entamer, ce mercredi 5 février, une nouvelle immersion à l’intérieur du pays. Cette initiative, inspirée de celle lancée par l’ancien Premier ministre Mohamed Béavogui, vise à mieux cerner les réalités vécues par les populations locales. Cependant, la composition de la délégation et les coûts associés à cette opération soulèvent des questions légitimes au sein de l’opinion publique.
Pas moins de 139 personnes composent l’équipe qui participera à cette immersion gouvernementale. Ce chiffre n’inclut pas les équipes locales mobilisées dans les différentes régions traversées. Selon un document obtenu par notre source , la délégation comprend 12 représentants de la Primature, 27 membres du gouvernement, 27 assistants de ministres, des représentants des ministères des transports et des pêches (dont le nombre exact n’a pas été précisé), 54 gardes du corps, 8 représentants des médias et 11 membres de la sécurité de la Primature.
Cette délégation imposante laisse facilement imaginer le nombre de véhicules nécessaires, ainsi que les dépenses liées au carburant, à l’hébergement et à la restauration, qui seront intégralement supportées par les contribuables. À ces coûts s’ajoutent les primes allouées à chaque membre de la délégation, dont le montant varie en fonction du poste occupé.
Si l’objectif de cette immersion est louable – mieux comprendre les réalités des populations locales –, l’ampleur de la délégation et les dépenses engendrées suscitent des interrogations. Dans un contexte où les finances publiques sont souvent sous pression, une telle opération pourrait être perçue comme un gaspillage de ressources.
Il serait donc essentiel que le gouvernement communique de manière transparente sur les retombées concrètes de cette initiative, afin de justifier son coût et de rassurer les citoyens sur l’utilisation de leurs impôts.
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