Un incendie soudain a ravagé une concession au quartier Wondima, causant d’importants dégâts matériels et plongeant une famille dans le désarroi. Alors que les flammes se propageaient rapidement, les secours ont dû faire face à des défis majeurs, notamment des alertes tardives et une mobilisation insuffisante des riverains. Témoignages et explications révèlent les circonstances dramatiques de cet événement.
Abdourahamane N’dayri Sow, résident à Wondima, a vécu un cauchemar ce mercredi après-midi. Alors qu’il dormait dans le salon de sa maison, une voisine a surgi en criant que la concession était en feu. « Je dormais dans mon fauteuil quand une femme m’a alerté. Elle n’était même pas à l’intérieur de la maison, elle rendait visite à sa sœur. Elle a vu de la fumée et a appelé à l’aide.
Je me suis levé en sursaut, mais comme je souffre de tension, j’ai eu du mal à réagir rapidement. En essayant de couper le courant, je me suis cogné et blessé aux orteils. Dans la panique, nous avons quitté la maison sans chaussures ni téléphones. Je suis encore sous le choc, je ne sais même pas quoi dire. Je ne me sens pas bien, d’autant plus que je viens de perdre mon oncle à l’Abattoir », a-t-il confié, visiblement ému.
L’incendie, qui s’est déclaré dans un coin de la concession, a causé d’importants dégâts matériels. Bien qu’il n’y ait pas eu de pertes humaines, la famille a tout perdu : lits, armoires, vêtements, congélateur, ustensiles de cuisine et même une partie de la toiture. Seul le salon a été épargné. « Les voisins et les pompiers nous ont aidés à éteindre le feu, mais les dégâts sont énormes », a ajouté Abdourahamane. Le commandant Friki Camara, chef adjoint du service de la protection civile de Kindia, a expliqué les circonstances de l’intervention des secours.
« Vers 15 heures, nous avons été alertés par un citoyen qui passait par là. Nous sommes immédiatement intervenus et avons réussi à limiter la propagation du feu. Heureusement, il n’y a pas eu de victimes, mais les dégâts matériels sont considérables. Quatre chambres, un magasin et une partie de la toiture ont été détruits. Seul le salon a été préservé », a-t-il déclaré.
Le commandant Camara a également déploré les difficultés rencontrées lors des interventions. « Souvent, les citoyens tardent à nous alerter. Ils essaient d’abord d’éteindre le feu eux-mêmes et ne nous appellent qu’en dernier recours, quand la situation devient incontrôlable. Le feu est rapide et ne nous attend pas. Cette fois, nous avons été prévenus à temps grâce à un citoyen qui avait le numéro d’un de nos agents.
Nous avons reçu l’appel à 15h13, sommes partis à 15h15 et sommes arrivés sur place à 16h25. Nous avons pu maîtriser l’incendie, mais les dégâts étaient déjà importants. D’après nos premières constatations, un court-circuit serait à l’origine du sinistre », a-t-il expliqué.
Cet incident met en lumière les défis auxquels font face les services de secours, notamment le manque de réactivité des populations en cas d’urgence. Pour éviter de telles tragédies, une meilleure coordination entre les citoyens et les pompiers s’avère essentielle.
Mangoya Camara pour miroirguinee.com