Il est rare qu’une formation politique en Guinée organise une conférence de presse centrée sur une question apolitique d’intérêt public. C’est pourtant ce qu’a fait le Bloc Libéral (BL), dirigé par Dr Faya Millimouno, en dénonçant l’insécurité grandissante dans le pays. Dr Millimouno a mis en lumière les lacunes dans l’application de certains articles de la charte de transition, qui fait office de constitution, constate un journaliste reporter de miroirguinee.com qui était sur place.
Ce samedi 30 novembre 2024, s’adressant à plusieurs journalistes réunis au siège national de son parti, Dr Faya Millimouno a pointé du doigt l’inaction des autorités face à la recrudescence des enlèvements en Guinée.
«Ce qui a beaucoup retenu notre attention, c’est l’insécurité qui est devenue le quotidien des guinéens. C’est pour quoi dans ma petite introduction, je vais rappeler un certain nombre de choses. Nous vivons en période transitoire commencée le cinq septembre 2021, cette période est gouvernée par une charte.
Dans laquelle on peut lire dans l’article 2, dans la mission de la transition consacrée par la présente charte, la sauvegarde de l’intégrité nationale et la sécurité des personnes et de leurs biens, le renforcement de l’indépendance et de la justice et la lutte contre l’impunité, la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés publiques ça, c’est ce que nous dit la charte qui nous sert de constitution.
L’article 10 de la même charte dit ceci : la personne humaine est sacrée. Toute personne a droit au respect de son intégrité physique et morale, de son identité et à la protection de son intimité et de sa vie. Et l’article 11 nous dit, nul ne peut faire l’objet de tourture, de peine ou de traitement cruel, dégradant et l’article 12 nous dit, nul ne peut être arrêté, inculpé, ni détenu que dans le cadre prévu par la loi, promulguée antérieurement à la commission de l’infraction qu’elle réprime. Les arrestations et détentions arbitraires sont interdites par la loi.
Ce sont quelques extraits de ce qui nous sert aujourd’hui comme constitution dans notre pays. Nous appelons à travers vous les médias également que le président instruit souvent son gouvernement de produire des résultats pour le peuple de Guinée, ça nous apprécions celà. Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui le premier résultat devait être là sécurité or c’est n’est pas le cas.» a-t-il rappelé
Dr Millimouno a également critiqué une déclaration récente d’Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement, selon laquelle « un adulte a le droit de disparaître ». Il a invité le chef de la transition à réagir fermement en exigeant des mesures efficaces pour garantir la sécurité des citoyens et de leurs biens.
Barry 3 pour Miroirguinee.com
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