L’ex-ministre Alpha Mamadou Bano Barry dans le viseur de la justice guinéenne
L’ancien ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation sous le régime d’Alpha Condé, Pr Alpha Mamadou Bano Barry, est actuellement dans le collimateur de la justice guinéenne. Selon un rapport provisoire d’enquête, sa gestion à la tête du ministère aurait engendré des dépenses non justifiées estimées à plus de 53 milliards de francs guinéens.
Une gestion épinglée par les enquêteurs
D’après les informations relayées par des sources judiciaires, le rapport d’audit provisoire met en lumière d’importantes irrégularités financières sous la gestion de Pr Bano Barry en 2021. Il est reproché à l’ancien ministre d’avoir engagé des dépenses qui n’auraient pas été justifiées, suscitant ainsi l’attention des autorités en charge de la lutte contre la corruption.
Cette affaire s’inscrit dans un vaste processus d’assainissement des finances publiques, initié par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Plusieurs anciens hauts responsables gouvernementaux, y compris des ministres du secteur éducatif, sont actuellement appelés à répondre de leur gestion passée.
Un interrogatoire devant la CRIEF
Selon des sources concordantes, Pr Alpha Mamadou Bano Barry a déjà été entendu par les officiers enquêteurs de la CRIEF. L’objectif de ces interrogatoires est de faire la lumière sur l’utilisation des fonds alloués au ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation durant son mandat. Les enquêteurs cherchent à comprendre l’ampleur des dépenses engagées et les éventuelles responsabilités dans cette affaire.
En parallèle, d’autres figures de l’administration éducative sous l’ancien régime sont également visées par ces enquêtes. Les autorités judiciaires espèrent ainsi établir les faits et, le cas échéant, prendre des mesures appropriées à l’encontre des personnes impliquées.
Vers un procès ?
Si les conclusions définitives de l’enquête confirment les soupçons de malversations financières, Pr Bano Barry pourrait être amené à répondre de ses actes devant la justice. La CRIEF, dont le rôle est de traquer les crimes économiques et financiers, pourrait engager des poursuites contre lui et d’autres anciens ministres cités dans ces affaires.
Cette affaire met une fois de plus en exergue les défis liés à la gouvernance et à la gestion des ressources publiques en Guinée. La lutte contre la corruption reste une priorité pour les nouvelles autorités, qui affichent leur volonté de rendre la gestion des finances publiques plus transparente et responsable.
L’évolution de ce dossier est donc scrutée de près par l’opinion publique, qui attend des décisions fortes pour restaurer la confiance dans les institutions du pays.
Barry 3 pour miroirguinee.com