Une affaire sordide secoue la commune rurale de Popodara, située dans la préfecture de Labé, en Guinée. Un enseignant de l’école primaire de Pelli Sombili1, répondant au nom de Monsieur Sané, est accusé d’avoir agressé sexuellement sept de ses élèves, toutes mineures. Les faits, qui auraient duré un certain temps, ont finalement été révélés mercredi dernier, provoquant une onde de choc dans la localité.
Un système de terreur mis en place
Selon les témoignages recueillis, Monsieur Sané, qui enseignait en 2ème année (CP2), aurait utilisé un couteau pour menacer ses élèves et maintenir un climat de peur. Il aurait même aménagé une petite cellule au sein de l’école, où il enfermait les fillettes pour commettre ses actes répréhensibles. Les victimes, âgées d’à peine quelques années, étaient régulièrement soumises à des attouchements sexuels, et l’une d’entre elles aurait subi des relations sexuelles complètes.
« Parmi les sept filles concernées, une seule a été victime de viol, tandis que les six autres ont subi des attouchements sexuels. Ma nièce, qui fait partie des victimes, a été examinée au centre de santé de Sombili, où les médecins ont confirmé qu’elle avait bien été agressée. Elle présente même des blessures au niveau de ses parties intimes », a déclaré l’oncle de l’une des victimes, visiblement bouleversé.
Le courage d’une fillette brise le silence
La pratique aurait perduré pendant plusieurs mois, voire plus, jusqu’à ce qu’une des fillettes, originaire de Roundé Sombili, trouve le courage de dénoncer les agissements de l’enseignant. « C’est elle qui a eu la force de révéler cette affaire au grand jour. Ensuite, la nouvelle s’est propagée dans toute la localité comme une traînée de poudre », a expliqué un habitant de la région.
Après cette révélation, un décompte a été effectué, et il a été établi que sept filles au total étaient concernées par ces agressions. Face à la gravité des faits, les parents d’élèves et les autorités locales se sont réunis à deux reprises ce vendredi 28 février 2025 : une première fois à l’école, et une seconde à la mosquée. Au cours de ces réunions, il a été décidé de ne pas régler l’affaire à l’amiable et de la porter à la connaissance des autorités compétentes.
L’enseignant en fuite, les autorités mobilisées
Selon le directeur de l’école, Monsieur Sané est actuellement en fuite. Les autorités locales ont assuré aux parents que le dossier avait été transmis à la sous-préfecture, et qu’il serait ensuite transféré au niveau préfectoral. « Ils nous ont promis de tout mettre en œuvre pour retrouver l’enseignant et le traduire en justice », a affirmé un parent d’élève présent lors des réunions.
Contactée par téléphone, la Déléguée scolaire de l’enseignement élémentaire de Popodara a indiqué qu’elle n’avait pas encore été officiellement saisie de l’affaire. Cependant, elle a promis de fournir davantage d’informations une fois qu’elle aurait été informée de manière formelle.
Une affaire qui suscite l’indignation
Cette affaire a provoqué une vive émotion dans la commune de Popodara et au-delà. Les habitants, choqués par la gravité des accusations, réclament justice pour les victimes et leurs familles. Les agressions sexuelles sur mineurs, surtout dans un cadre scolaire, soulèvent des questions cruciales sur la sécurité des enfants et la responsabilité des institutions éducatives.
Les autorités locales et les organisations de défense des droits de l’enfant sont appelées à prendre des mesures pour prévenir de tels actes à l’avenir et à garantir que les auteurs de ces crimes soient traduits en justice. En attendant, la communauté de Pelli Sombili1 espère que la lumière sera faite sur cette affaire et que les victimes recevront le soutien nécessaire pour surmonter ce traumatisme.
Cette histoire tragique rappelle une fois de plus l’importance de la vigilance et de la protection des enfants, en particulier dans des environnements où ils devraient se sentir en sécurité, comme les écoles.
Barry 3 pour miroirguinee.com
