Une prolifération inédite des mouvements de soutien, censés défendre les acquis du CNRD, attire une grande partie des jeunes Guinéens en cette période de transition. C’est devenu une véritable compétition intercommunale, où chacun cherche à se faire voir à travers des affiches qui inondent les abords des grandes routes de la capitale et des grandes villes du pays.
Hier, à la sortie de l’université, les jeunes s’empressaient de chercher un stage, un premier emploi ou de développer une idée d’entreprise pour assurer leur avenir et celui de leur famille. Hélas, la donne change brutalement. Au lieu de se battre avec l’ardeur du travailleur chinois, certains préfèrent aujourd’hui se lancer dans la propagande, espérant en tirer des bénéfices immédiats.
La question se pose alors : dans quel pays la politique politicienne a-t-elle permis de véritables avancées ? Si ce n’est en changeant la mentalité des jeunes et en les détournant de leur vision initiale, au profit d’intérêts individuels.
L’État, garant de l’avenir de cette jeunesse, devrait éviter d’encourager ces initiatives qui ne participent ni au développement ni à l’autonomisation des jeunes. Au contraire, il serait plus judicieux de mettre en place un fonds d’investissement accessible aux jeunes porteurs de projets concrets, créateurs de valeur et d’emplois.
Ce pays est l’héritage de la jeunesse d’aujourd’hui et de demain. Il est temps d’apprendre à construire une génération responsable, ambitieuse et engagée dans le développement véritable de la Guinée.
Barry 3 journaliste de Miroirguinee.com