Dakar, 30 avril 2025 — L’écosystème médiatique sénégalais traverse une zone de turbulence. Une décision récente du ministère de la Communication fait peser une lourde menace sur l’existence de plusieurs organes de presse dans le pays. Selon les autorités, seuls les médias « en règle » pourront poursuivre leurs activités, les autres s’exposant à une fermeture immédiate et définitive.
Cette mesure, bien que motivée officiellement par une volonté de régulation, suscite une vive inquiétude au sein du paysage médiatique national. À ce jour, plus de 650 médias – radios, télévisions, journaux et plateformes numériques – assurent quotidiennement l’information, l’analyse et le divertissement des Sénégalais.
D’après une source, plus de 350 médias pourraient être touchés par cette décision, soit plus de la moitié des structures médiatiques en activité. Si la liste officielle des entités concernées n’a pas encore été rendue publique, l’annonce a déjà provoqué un climat de tension et de confusion au sein des rédactions.
Alors que le ministère de la Communication assure vouloir assainir le secteur et renforcer la crédibilité des médias, beaucoup redoutent une opération de musellement déguisée. En attendant plus de clarté sur les critères d’éligibilité et la liste des médias autorisés à poursuivre leurs activités, le monde de la presse sénégalaise retient son souffle.
Miroir Guinée