Conakry, 2 juillet 2025 – Le quartier Matam Lido, dans la commune de Matam, est confronté à une situation préoccupante : la multiplication des corps non identifiés, souvent liés à la consommation de substances prohibées. Face à ce phénomène, un véritable casse-tête se pose en matière d’inhumation.
Selon les témoignages recueillis, la population locale s’oppose désormais à l’enterrement de ces corps dans le quartier.
« La population refuse que le corps soit enterré ici. Ce n’est pas la première fois. Il y a déjà eu 9 à 10 cas similaires. À chaque fois, on nous amène des corps à enterrer. Cette fois, les imams se sont réunis et ont dit que c’était interdit. On m’a appelé pour m’en informer. On me demande de gérer un corps, mais je ne peux pas le garder chez moi », a expliqué un habitant, visiblement dépassé par la situation.
Face à ce problème sanitaire et social, le chef du quartier Matam Lido a lancé un appel solennel, aussi bien à la jeunesse qu’aux autorités.
S’adressant directement aux jeunes, il déclare :
« J’invite la jeunesse à cesser la consommation de cette drogue. C’est une substance extrêmement dangereuse qui bloque le fonctionnement des organes et peut entraîner la mort. »
Il appelle également l’État à renforcer la lutte contre la consommation des drogues et substances illicites à travers des mesures strictes.
> « L’État doit prendre des mesures draconiennes pour stopper cette hémorragie silencieuse. »
Ce drame silencieux, qui endeuille de nombreuses familles, met en lumière l’urgence de renforcer les politiques de santé publique et de prévention des drogues en Guinée, tout en repensant la gestion des dépouilles non identifiées dans les zones urbaines.
Miroir Guinée