Dans une affaire qui a choqué la communauté religieuse et les autorités locales, un entrepreneur a disparu après avoir reçu plus d’un milliard 300 millions de francs guinéens pour la construction de quatre églises en Guinée. Les travaux, bloqués à mi-parcours, ont laissé des chantiers abandonnés, plongeant les fidèles et les responsables religieux dans une situation préoccupante.
Le père Jean Maurice Délamou, directeur du centre de formation de Gouecké, a confirmé cette information et dénoncé une situation qui affecte gravement les projets de construction des maisons de Dieu.L’église que vous voyez ici (il montre) est l’un des projets confrontés à de sérieuses difficultés.
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L’entrepreneur en charge de sa construction a reçu l’intégralité du financement, soit 258 millions de francs guinéens. Malheureusement, il a interrompu les travaux à 50 % et est actuellement en fuite. Ce n’est pas le seul cas : à Bêta, dans la préfecture de Yomou, un autre projet de 494 millions est également à l’arrêt. De même, l’église protestante Kasanka à Macenta, financée à hauteur de 231 millions, et l’église de Coyamah, également à Macenta, dotée de 320 millions, sont dans une situation similaire. Au total, plus d’un milliard 300 millions de francs guinéens ont été détournés, laissant les chantiers inachevés et les communautés locales désemparées. Le père Jean Maurice Délamou, directeur du centre de formation de Gouecké, a exprimé son indignation : « Quelqu’un ose détourner une telle somme. C’est vraiment douloureux.
Lorsque l’État confie des contrats aux entrepreneurs, ils reçoivent la totalité des fonds. Aujourd’hui, tous les chantiers sont abandonnés. Par exemple, à Bêta, seuls 4 à 5 rangs ont été construits. Ici, seule l’élévation a été réalisée. Nous avons dû saisir les autorités administratives en espérant retrouver l’entrepreneur. » Selon les dernières informations, le procureur a été saisi pour ouvrir une enquête sur cette affaire. Cette situation a des répercussions majeures sur les projets de construction des églises, qui devaient être des lieux de culte et de rassemblement pour les fidèles.
Les communautés de Gouecké, Macenta et Yomou sont particulièrement touchées par cet abandon. Cette affaire de détournement de fonds met en lumière les défis auxquels sont confrontés les projets de construction d’églises en Guinée. Alors que les fidèles attendent impatiemment l’achèvement de ces lieux de culte, la disparition de l’entrepreneur et l’abandon des chantiers soulèvent des questions sur la gestion des fonds publics et la responsabilité des contractants.
L’enquête en cours, menée par les autorités judiciaires, offre un espoir de justice et de reprise des travaux. Cependant, cette situation rappelle l’importance d’une supervision rigoureuse pour éviter de tels scandales à l’avenir.
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