Une vingtaine de fidèles musulmans ont été interpellés ce lundi à Kourémalé, une localité frontalière avec le Mali, pour avoir tenté de célébrer l’Aïd El-Fitr un jour après la date officielle fixée par le Secrétariat général des Affaires religieuses de Guinée. Ces fidèles affirment ne pas avoir aperçu la lune, ce qui les a poussés à décaler leur prière de la fête.
Une prière clandestine interrompue par les autorités
Selon Koumou Keïta, président de la délégation spéciale de Kourémalé, l’alerte a été donnée dans la matinée par un citoyen qui a signalé la tenue d’une prière non autorisée. « Ce matin, aux environs de 9 heures, j’ai reçu un appel d’un citoyen m’informant qu’un groupe de personnes était en train de prier dans un local. J’ai immédiatement averti le sous-préfet, qui à son tour a informé le commissariat spécial de la frontière », a-t-il expliqué.
Les forces de l’ordre se sont déplacées sur les lieux et ont trouvé un groupe en pleine cérémonie religieuse. L’intervention a conduit à l’arrestation d’une vingtaine de personnes, dont l’imam du groupe, tandis que d’autres fidèles ont réussi à prendre la fuite.
Transfert des interpellés vers Siguiri
Après leur arrestation, les personnes concernées ont d’abord été conduites au commissariat spécial de la frontière à Kourémalé avant d’être transférées au centre-ville de Siguiri sur instruction du procureur de la République.
Aucune information officielle n’a encore été communiquée sur les suites judiciaires de cette affaire, mais cette interpellation relance le débat sur la gestion du calendrier religieux en Guinée, un sujet qui suscite régulièrement des tensions entre les autorités et certaines communautés religieuses qui coûte que coûte veulent chaque ramadan voir la lune par leurs propres yeux quelques soit le temps ou la saison.
Affaire à suivre.