Conakry, le 1er avril 2025 – Par décret pris ce lundi, le Président du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) a officiellement fixé la date du scrutin référendaire au 21 septembre 2025. Cette annonce met fin aux spéculations sur le calendrier du processus, bien qu’elle diffère de la promesse initiale du Chef de l’État qui avait envisagé un référendum dès le premier trimestre de l’année 2025.
Cette décision, bien que clarifiant la tenue du référendum, suscite d’ores et déjà des interrogations au sein de l’opinion publique et parmi les acteurs socio-politiques. Plusieurs organisations de la société civile, dont l’Union Citoyenne pour l’Émergence de la Guinée (UCEG), ont réagi en saluant la démarche tout en insistant sur la nécessité d’une communication transparente et inclusive afin de dissiper toute confusion.
Recommandations de la société civile
Dans une déclaration officielle, l’UCEG a formulé plusieurs recommandations destinées au gouvernement et aux institutions concernées. Parmi celles-ci :
1. L’ouverture d’un cadre de concertation inclusif : L’UCEG appelle les autorités à réunir les acteurs politiques, la société civile et les instances gouvernementales afin d’expliquer les raisons du changement de calendrier et d’écouter les préoccupations des parties prenantes.
2. La publication d’un calendrier détaillé : La mise à disposition du public d’un chronogramme clair sur les étapes préparatoires du référendum permettrait de lever les doutes et de renforcer la confiance dans le processus.
3. Un consensus sur la transparence électorale : L’organisation plaide pour des discussions approfondies visant à garantir un processus électoral transparent et crédible.
4. Le déploiement d’observateurs nationaux et internationaux : Pour assurer la transparence du scrutin, la présence d’observateurs indépendants est jugée essentielle.
5. Une campagne d’information massive : L’UCEG suggère la mise en place d’une stratégie de communication efficace pour informer les citoyens sur les enjeux du référendum et encourager leur participation.
6. L’inclusion des jeunes et des femmes : L’organisation appelle à renforcer la participation de ces groupes à travers des forums et des ateliers de sensibilisation.
7. L’engagement des partis politiques : L’UCEG exhorte les formations politiques à manifester publiquement leur adhésion au processus et à promouvoir un climat apaisé pour le bon déroulement du scrutin.
Vers une démarche inclusive et transparente ?
Le décret du Chef de l’État fixe ainsi une échéance importante pour l’avenir institutionnel du pays. Toutefois, la transparence et l’inclusivité du processus demeurent des attentes majeures pour la société civile et les acteurs politiques.
L’UCEG, par la voix de son président Amadou Barry, réaffirme son engagement à accompagner un processus démocratique respectueux des principes d’inclusion et de transparence. Elle en appelle à la responsabilité des différents acteurs pour faire du référendum du 21 septembre 2025 un modèle de scrutin démocratique en Guinée.
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