Conakry, le 30 mai 2025 – Sans véritable surprise, Sidya Touré a été réélu à la tête de l’Union des Forces Républicaines (UFR) à l’issue du congrès extraordinaire du parti tenu ce vendredi à Conakry. L’ancien Premier ministre a obtenu un score écrasant de 94,48 % des suffrages exprimés, consolidant ainsi son leadership au sein de la formation politique qu’il dirige depuis plus de deux décennies.
Sur 290 votes valablement exprimés, 274 ont été en faveur de Sidya Touré, contre seulement 16 voix pour son challenger, Amadou Baïlo Diallo. Un résultat qualifié de « victoire à la soviétique » par certains observateurs, tant l’issue du scrutin semblait acquise d’avance.
Cette large réélection confère à M. Touré un nouveau mandat de cinq ans à la tête du parti, alors même qu’il réside à l’étranger depuis plus de deux ans, un éloignement qui n’a manifestement pas entamé sa popularité auprès des militants.
Un congrès sous tension maîtrisée
Bien que marqué par l’absence physique de son leader, le congrès s’est déroulé dans le calme et selon les règles statutaires du parti. Plusieurs cadres influents ont salué la continuité à la tête de l’UFR, y voyant un gage de stabilité dans un contexte politique national en constante mutation.
L’opposition affaiblie ou consolidée ?
La réélection de Sidya Touré intervient dans une période où l’opposition guinéenne peine à parler d’une seule voix. Ce nouveau mandat soulève des interrogations sur l’orientation stratégique future de l’UFR : maintien d’une ligne dure contre le pouvoir ou engagement dans des alliances plus souples ? Les prochains mois pourraient apporter des éléments de réponse.
En attendant, l’UFR semble avoir choisi la continuité, avec un leader historique toujours aux commandes malgré la distance.
Miroir Guinée