Hadja Kadiatou Dramé, veuve de feu Elhadj Boubacar Biro Diallo, se remémore avec émotion le décès de son mari : « Mon mari a laissé derrière lui 14 enfants, dont 7 filles encore vivantes. Il a été malade pendant un certain temps, tout comme moi. Mais c’est Dieu qui a voulu qu’il parte avant moi. Nous avons partagé chaque année depuis notre mariage à Timbo.
Sa préoccupation principale était sa foi et son adoration envers Dieu. Il parlait souvent de Dieu et disait fréquemment : “Je veux prier.” Nous avons passé toutes ces années ensemble, et je suis sa première épouse. Il est difficile d’en parler aujourd’hui, surtout avec l’émotion qui m’envahit. Mes enfants vous en diront davantage. »
De son côté, Ahmed Tidiane Souaré, ancien Premier ministre sous le régime du général Lansana Conté, exprime sa profonde tristesse face au décès d’Elhadj Boubacar Biro Diallo, qu’il considère comme une perte majeure pour la nation :
« C’était un homme de grande envergure, l’un de nos doyens, tant de la République que de la nation. Je l’ai connu depuis son temps en tant que préfet, jusqu’à son accession à la présidence de l’Assemblée nationale. »Il souligne que la disparition de ce centenaire illustre une tragédie nationale :
« Aujourd’hui, c’est un baobab qui nous quitte. C’était un don de Dieu. Toute la République est plongée dans une grande tristesse : le gouvernement, les populations, les amis, la famille biologique, tous partagent cette douleur. »Ahmed Tidiane Souaré rappelle aussi les multiples luttes de l’ancien président de l’Assemblée nationale :
« Il a œuvré pour l’indépendance, joué un rôle essentiel pendant la révolution et a contribué à l’ouverture politique sous le président Conté. Par la suite, il a travaillé avec Dadis Camara, le président Alpha Condé, et tous ceux qui se sont succédé à la tête du pays. »
Il met également en lumière le respect dont jouissait Elhadj Boubacar Biro Diallo de la part des autorités actuelles : « Les autorités lui témoignaient un respect profond. J’ai souvent vu le président du CNT se rendre à Mamou à cet effet. »Souhaitant rendre hommage à cette grande figure, il conclut :
« Sa disparition est saluée par toute la République, les plus hautes autorités, le président de la République, le gouvernement et le peuple entier. Bien que notre tristesse soit grande, nous sommes réconfortés par ce soutien national. »Mangoya Camara, pour miroirguinee.com