Alors que l’article 192 du projet de la nouvelle Constitution prévoit la démission du gouvernement dès le lendemain du référendum, quel qu’en soit le résultat, une polémique est née autour de l’interprétation de cette disposition.
Le Premier ministre Amadou Oury Bah a affirmé, le mercredi 24 septembre, lors d’un point de presse à la Primature, qu’il s’agissait d’une « incompréhension » des textes.
Selon lui, l’article en question ne devrait pas être interprété comme une obligation immédiate de démission du gouvernement.
Une lecture contestée par le président de l’Union pour la Défense et la Renaissance du Peuple (UDRP), Dr Édouard Zotomou Pogomou. Interrogé par AvenirGuinee, l’opposant a dénoncé ce qu’il qualifie de « dérive inquiétante ».
« Quand l’article 192 appelle à la démission du gouvernement et que le Premier ministre balaie cela d’un revers, cela veut dire qu’on n’est pas disposé à respecter les textes », a déclaré Dr Zotomou. Il estime que ce refus constitue une volonté d’« aider la junte à confisquer le pouvoir ».
Le président de l’UDRP a également exprimé ses regrets quant à la gestion du Premier ministre depuis sa nomination. Il lui reproche notamment de n’avoir pas tenu compte des doléances de la société civile et des partis politiques.
Par ailleurs, il a critiqué le déploiement d’environ 45 000 agents de sécurité pour la surveillance du scrutin référendaire, jugeant cette décision excessive.
« Pour un futur plus paisible, il faut revoir ce qui a été fait et le corriger dès maintenant », a-t-il insisté.
De son côté, le Premier ministre a réaffirmé que les élections seront organisées avant la fin de l’année, conformément aux engagements du président de la Transition.
Barry 3, Miroir Guinée














