L’artiste guinéen Elie Kamano a affirmé, dimanche matin, que deux de ses enfants ont été enlevés à leur domicile de Conakry. Dans une vidéo diffusée en direct sur Facebook, le chanteur — connu pour ses prises de position critiques à l’égard des autorités de transition — a dénoncé une opération qu’il attribue à des éléments liés au pouvoir en place.
Selon son témoignage, les faits se seraient produits vers 4 heures du matin. Des individus cagoulés auraient fait irruption dans sa résidence, y causant des dégâts matériels avant d’emporter les deux enfants. L’artiste parle d’un « kidnapping », qu’il relie directement à son engagement public contre la gouvernance actuelle.
Il affirme que ses proches seraient visés en représailles à ses critiques : « Mes enfants ne sont responsables d’aucune de mes sorties contre le pouvoir actuel. Moi-même, je n’ai commis aucun crime. Mes interventions portent seulement sur la malgouvernance et la corruption », a-t-il déclaré.
Ces accusations interviennent à quelques semaines de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre, dans un contexte politique marqué par des tensions et par la contestation de plusieurs acteurs de la société civile.
Pour l’heure, aucune réaction officielle des autorités guinéennes n’a été communiquée à ce sujet.
Cette affaire rappelle celle du journaliste guinéen exilé Mamoudou Babila Keïta, qui avait annoncé fin septembre que son père avait été enlevé à Nzérékoré par des inconnus. Ce reporter, connu pour ses enquêtes sur la corruption, avait quitté le pays plus d’un an auparavant après avoir reçu des menaces et échappé à une tentative d’enlèvement.














