Kinshasa — L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été condamné à la peine de mort mardi 30 septembre 2025, au terme d’un procès par contumace devant la justice militaire congolaise. Il est reconnu coupable de « trahison » et de « crimes de guerre », pour sa supposée complicité avec le mouvement rebelle du M23, soutenu par le Rwanda.
Malgré cette condamnation, l’arrestation de l’ex-chef de l’État paraît peu probable à ce stade. Depuis son départ du pouvoir en 2019, Kabila bénéficie du statut de sénateur à vie et d’une immunité parlementaire. En 2023, il avait quitté le pays et demeure discret sur ses déplacements, apparaissant notamment en Afrique du Sud et en Namibie. Aucune indication n’a été donnée sur son lieu de résidence actuel.
La République démocratique du Congo avait instauré un moratoire sur la peine de mort en 2003, levé en 2024. Toutefois, aucune exécution n’a été pratiquée depuis cette date, ce qui rend l’application de la sentence incertaine.Après plusieurs années de retrait, Joseph Kabila est réapparu publiquement fin mai 2025 à Goma, une ville passée sous le contrôle du M23 depuis janvier.
Cette présence avait inquiété Kinshasa. Certains observateurs estiment que cette condamnation vise également à prévenir toute tentative de l’ancien président de fédérer l’opposition depuis l’intérieur du pays.
Joseph Kabila, fils de Laurent-Désiré Kabila — chef rebelle qui avait renversé Mobutu Sese Seko en 1997 —, avait pris le pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père. Il a dirigé la RD Congo jusqu’en 2019, avant de céder la présidence à Félix Tshisekedi au terme de deux mandats.
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