Le colonel Michael Randrianirina, nouvel homme fort de Madagascar, a annoncé mardi la mise en place d’une transition politique de deux ans, à la suite de la prise de pouvoir par les forces armées.
Invité par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) à assumer la présidence de la République, l’officier supérieur a présenté les grandes lignes d’une période qu’il qualifie de « refondation nationale ».
Selon sa déclaration, cette transition ne devrait pas excéder deux ans. Elle sera marquée par l’organisation d’un référendum constitutionnel et d’élections destinées à instaurer de nouvelles institutions « plus solides et inclusives ».
Durant cette période, le pays sera dirigé par un Comité conjoint pour le renouveau, une instance collégiale regroupant des représentants de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police. Le colonel Randrianirina n’exclut pas d’y associer des civils, afin de favoriser la « concertation nationale et l’ouverture ».
Un Premier ministre de consensus ainsi qu’un gouvernement civil seront prochainement nommés pour assurer la gestion quotidienne des affaires de l’État.
Le colonel a précisé que l’Assemblée nationale conservera ses prérogatives législatives pendant la transition. En revanche, plusieurs institutions actuelles seront dissoutes, notamment le Sénat, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) et le Haut Conseil pour la défense de l’État de droit et de la démocratie (HCDDED).
Le pouvoir judiciaire sera quant à lui confié à une nouvelle structure baptisée Haute Cour pour le renouveau, appelée à collaborer avec les juridictions existantes.
Cette feuille de route marque le début d’une nouvelle ère politique à Madagascar, centrée sur la restructuration de l’État et la restauration de la stabilité institutionnelle.
Barry 3, miroirguinee.com














