La situation de l’éducation reste préoccupante dans plusieurs zones rurales de Guinée. À Tinssinkoro, un district de la sous-préfecture de Banankoro, dans la préfecture de Kérouané, l’unique école primaire publique du village se trouve dans un état de dénuement total.
Le bâtiment, composé de quatre salles de classe, n’en compte aujourd’hui que deux fonctionnelles. Faute d’enseignants, un seul maître assure les cours pour tous les niveaux confondus. Une charge lourde, qui limite fortement la qualité de l’enseignement dispensé.En plus du manque d’enseignants, l’école souffre d’un déficit d’infrastructures et d’équipements.
L’établissement ne dispose pas de clôture, ce qui expose les enfants à diverses insécurités. Le forage existant est hors service depuis plusieurs mois, obligeant les élèves à parcourir environ un kilomètre pour s’approvisionner en eau.

Tables-bancs, toilettes et matériels pédagogiques manquent également cruellement.Face à cette situation, le président du district, Aly Camara, appelle à l’intervention des autorités. « Ce village a aimé les études depuis très longtemps. Pour cela, nous voudrions que le gouvernement nous aide à avoir des enseignants de qualité et en nombre suffisant, une clôture, un forage, et des logements pour les enseignants », plaide-t-il.
Le cas de Tinssinkoro illustre une réalité partagée par de nombreuses localités rurales du pays, où la volonté des parents d’envoyer leurs enfants à l’école se heurte à un manque criant de ressources. Et ce, malgré le recrutement récent par l’État de 10 000 enseignants contractuels communautaires, qui n’a pas suffi à combler le déficit sur le terrain. Selon notre source.
Miroir Guinée














