À mesure que s’approche le scrutin présidentiel du 28 décembre 2025, une conviction se dessine sur le terrain politique guinéen : le Général Mamadi Doumbouya pourrait s’imposer dès le premier tour, fort d’un bilan jugé concret et d’une stratégie d’implantation efficace sur l’ensemble du territoire national.
Les acquis d’un leadership pragmatique
Depuis son accession au pouvoir, le Général Doumbouya a su impulser une dynamique de transformation visible : réhabilitation des routes, création d’emplois dans la fonction publique, et modernisation des infrastructures administratives et éducatives. Autant d’actions qui résonnent fortement dans l’opinion publique, notamment dans les zones rurales souvent délaissées par les précédents régimes.
Ces réalisations traduisent ce que Max Weber définissait comme « la légitimité charismatique », celle d’un leader dont l’autorité découle non pas d’un discours, mais de l’efficacité de ses actes. En se plaçant au service du peuple plutôt qu’au-dessus de lui, le président Mamadi Doumbouya semble avoir su gagner une adhésion populaire que peu de ses prédécesseurs avaient atteinte à ce niveau.
Une opposition en manque de souffle et de vision
Sur le plan politique, l’opposition apparaît désarticulée, parfois dépourvue d’un véritable programme de société. Nombre de candidats peinent à s’imposer à l’intérieur du pays, faute d’une implantation solide et d’un discours fédérateur. Cette absence de stratégie nationale ouvre un boulevard au camp présidentiel, d’autant plus que la machine politique dirigée par le directeur de campagne M. Bah Oury, fin connaisseur des dynamiques politiques guinéennes, semble bien huilée.
M. Bah Oury, homme respecté sur la scène politique, apporte une rigueur stratégique et un sens du consensus qui renforcent l’image d’un pouvoir organisé et discipliné. Dans une démocratie en construction, cet élément de cohérence est déterminant. Comme l’affirmait Raymond Aron, « la politique est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire » — et c’est précisément cette logique de réalisme que semble incarner le tandem Doumbouya–Bah Oury.
La perception populaire : le terrain comme baromètre
Ayant personnellement parcouru 109 sous-préfectures et 10 préfectures, il m’a été donné de constater un fait majeur : la popularité du Général Doumbouya ne relève pas d’un phénomène médiatique, mais bien d’un ancrage populaire réel. Dans les marchés, les écoles, les villages, le discours est le même — reconnaissance des efforts entrepris et confiance en la continuité.
Le politologue Samuel Huntington écrivait que « la stabilité politique d’un pays dépend de l’équilibre entre la participation et l’institutionnalisation ». La Guinée semble aujourd’hui avancer vers cet équilibre, où la participation citoyenne et la consolidation institutionnelle se renforcent mutuellement.
Vers une victoire écrasante dès le premier tour ?
Tous les signaux convergent vers une victoire nette dès le premier tour. Si cette tendance se confirme, elle symboliserait une adhésion nationale à une vision de gouvernance fondée sur l’action, la justice et le patriotisme. Cependant, toute victoire démocratique doit s’accompagner d’une ouverture politique et d’une inclusion de toutes les forces vives du pays pour consolider la stabilité et la paix sociale.
Alpha Oumar Baldé
Analyste Politique














