Le procès de Naby Rachid Sacko, accusé d’escroquerie portant sur la somme de 78 millions de francs guinéens, s’est ouvert le jeudi 22 mai 2025, au tribunal de première instance de Dixinn. L’affaire concerne un projet de voyage qui aurait mal tourné, avec pour principale victime une jeune fille représentée par son père, Mohamed Lamine Camara.
À la barre, le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés. Il a reconnu avoir reçu 6 000 dollars, destinés à être transférés à un certain Souleymane Bah, ancien joueur du Syli national, présenté comme l’intermédiaire capable d’organiser le voyage. Toutefois, il a contesté avoir perçu 15 millions GNF de la famille plaignante. « C’est leur tante qui m’a envoyé vers eux. J’ai précisé que je ne pouvais pas les faire voyager moi-même, mais que j’avais un ami qui pouvait s’en charger », a expliqué Naby Rachid Sacko.
Malgré ces déclarations, la défense a demandé la mise en liberté provisoire du prévenu. Le ministère public n’a pas exprimé d’opposition à cette requête, mais a exigé le versement d’une caution de 6 000 euros et 15 millions GNF en contrepartie.
La partie civile, par la voix de Mohamed Lamine Camara, s’est opposée à toute libération sans remboursement intégral des 78 millions GNF et la restitution du passeport de sa fille. Il a rappelé les efforts déployés pour retrouver le prévenu, précisant qu’il a fallu plusieurs années pour parvenir à son arrestation, notamment depuis le 8 décembre 2025.
Après avoir entendu les arguments des différentes parties, le tribunal a rejeté la demande de mise en liberté provisoire et a décidé de renvoyer l’affaire au 5 juin 2025 pour la suite des débats.
Ce procès, qui soulève des enjeux de confiance et de responsabilité dans les projets de voyage, est suivi de près par l’opinion publique, alors que les escroqueries liées à l’émigration sont de plus en plus fréquentes dans le pays.
Barry 3, Miroir Guinée